8 septembre 2022    |    Laissez vos commentaires

Portrait-robot du marketeur idéal, selon Marion Ferracci (Meritis)

Tribune de Marion Ferracci, directrice marketing et communication du cabinet Meritis, extraite de Stratégies le 7 septembre 2022

Au carrefour de nombreuses expertises et en interaction avec des métiers variés, le marketeur actuel occupe une place particulièrement transverse dans l’entreprise, ce qui peut, bien souvent, faire de lui un contributeur de choix pour des projets d’alignement ou de transformation collectifs.

À la lumière de ce contexte, quelles seraient alors les compétences principales du « marketeur idéal » ? C’est d’abord un acteur de l’entreprise capable de travailler de manière transversale au sein d’équipes pluridisciplinaires (offre, tech, ventes…). Il doit être capable de comprendre et synthétiser les problématiques de ses persona (cibles externes), mais aussi celles de ses interlocuteurs internes : l’objectif visé d’un côté et les ressources mobilisables en interne pour y parvenir de l’autre.

L’avènement du digital ayant élargi le champ des possibles, il doit également être en veille sur les nouvelles solutions technologiques du marché pour gagner en productivité et/ou en performance et ainsi améliorer sa pratique. De plus, il doit être capable de collaborer étroitement avec des développeurs, voire de pouvoir développer lui-même.

Autre caractéristique, ce doit être une femme ou un homme de chiffres. L’analyse des performances des campagnes et les prises de décisions se font désormais à la lecture d’indicateurs chiffrés. Taux de clics, d’ouverture, de désabonnement, visites sur le site, temps passé sur les pages, conversion… il doit constamment mesurer.

Cela ne fait pas moins de lui un homme de lettres. Savoir soigner les contenus, les accroches et les messages font aussi partie des compétences du marketeur idéal. Avoir la bonne accroche, un texte bien rédigé, une bonne capacité de synthèse et le goût pour les mots conservent ici toute leur importance.

La qualité et la pertinence du contenu tant sur le fond que sur la forme sont cruciales. D’où l’importance d’avoir une présentation soignée, attirante, l’esthétique ayant toute son importance. Celle-ci doit être au service du propos et en lien avec les cibles visées.

Toujours se remettre en question

Le marketeur idéal doit aussi être quelqu’un qui ne craint pas de se tromper et de recommencer. Un site internet n’est, par essence, jamais terminé, une campagne marketing toujours optimisable, les workflows peuvent être complétés à l’infini… Les approches sont itératives et les erreurs bienvenues car sources d’amélioration. Marketer, c’est aujourd’hui avant tout se lancer, mesurer ses erreurs et les corriger.

Enfin, ce doit être une personnalité dotée d’une intarissable soif d’apprendre. Apparition de nouveaux outils, avènement de nouveaux de canaux, obsolescence de certains, rapidité des changements et accélération des usages, multiplicité des possibilités… : le marketeur se lève le matin et il est déjà dépassé. Charge à lui de lire, de fouiller, de s’intéresser pour… mieux recommencer le lendemain.

À la lecture de ces compétences variées parfois antinomiques, face à l’obsolescence rapide des outils et techniques, et à cette course contre la montre, le défi semble difficile pour trouver la perle rare. Mais restons optimistes et soyons rassurés : une solution qui a largement fait ses preuves existe. Celle-ci n’est ni technique, ni nouvelle, ni utopique. Intemporelle, elle reste pour autant exigeante et ouvre bien souvent des perspectives enthousiasmantes : il s’agit de l’équipe.

Avoir une équipe soudée, motivée, qui vient jouer la complémentarité des compétences, l’optimisme à toute épreuve, le soutien et le plaisir dans le travail est indéniablement la meilleure solution pour relever les très nombreux défis du marketing digital en 2022.

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